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7 mars 2012 3 07 /03 /mars /2012 20:33

 

Ces visages bronzés et ridés, ces tissus aux couleurs vives, ces hauts plateaux et ces grands espaces, les Andes, le Machu Picchu… tout ces clichés, domaine de notre imaginaire, puisent leurs racines dans le cœur, encore inviolé, de l’Amérique du Sud : la Bolivie et le Pérou. Bolivie Sur Lipez (27)

Quoi de mieux que d'aller directement aux sources pour découvrir une culture? Aussitôt dit, aussitôt fait.



Un groupe est rapidement armé pour participer à l'aventure:

- Noémie, française venant de la même école que moi

- Armony, monégasque que j'ai connu à Buenos Aires

- Frederike, ma collocataire allemande

- Arthur et Clément, deux copains de ma promo venant directement de France pour des vacances au soleil!

 

Le programme est chargé... et afin de se mettre directement dans le bain quoi de mieux que de partir le 1er Janvier à 10h du matin (oui oui vous lisez bien!) de Buenos Aires pour...27h de bus (oui oui vous lisez toujours bien)

 jusqu'à Villazon, passage frontalier entre l'Argentine et la Bolivie.


Chose promise, chose due: nous n'avons pas eu le temps de souffler que déjà nous repartons pour 4 jours de trek en 4*4 à travers le sud-lipez bolivien : 4 jours à admirer des lagunes de toutes les couleurs et le Salar d’Uyuni, désert de sel de 500km²; 4 jours à cohabiter avec les lamas, les flamands rose;  4 jours à dormir chez l'habitant sans eau ni chauffage (record mesuré à 2°C dans la "chambre »), 4 jours à manger les plats traditionnels boliviens (locros, tamales, empanadas, salades, etc.)…   Nous ne sommes malheureusement pas arrivés au bout de nos peines! Nous devons reprendre un taxi fait pour 5...où nous montons à 6 (plus les bagages !) pour atteindre Tupiza après 2h de voyage éreintant! Le premier diner dans un restaurant bolivien est le bienvenu (2€!). Malheureusement nous n'avons pas la possibilité de profiter pleinement de la soirée...car le lendemain c'est réveil aux aurores! Néanmoins nous sentons déjà l'air bolivien, ses marchés animés jusqu'à tard dans la nuit, ses énormes ballots de coca à vendre, ses charcuteries en plein air.

Les paysages sont tout simplement exceptionnels au point de nous laisser sans voix. Rarement voir jamais je pense, je n'ai eu le loisir d'admirer un tel condensé de beauté, d'arts naturels; une telle palette de couleurs, de phénomènes naturels...comme si un peintre fou s'en était donné à cœur joie... La coïncidence ne trompe pas, l'une des vallées traversées fût nommée: "l'œuvre de Dali".

 

C'est avec ses images plein la tête que nous partons en taxi pour La Paz, capitale de la Bolivie. Le trajet dure théoriquement 6h, pour 20€ par personne (une fortune pour le pays mais les bus étaient complets)… Je dis bien théoriquement car finalement après un accident, 3 pannes, 2 erreurs de route, ce ne sont pas 6 h que nous avons mis mais 15h! Comment dit-on « ponctualité » en bolivien?

Cela n'affecte quand même pas notre motivation et après une (courte) nuit, nous entreprenons la visite de la Paz, la capitale la plus haute du monde. L'atmosphère qui y règne est saisissante :

-          d’un côté cette impression de ne faire que monter et descendre (900m de dénivelé entre le bas de la ville à 3400m,  et le haut de la ville à 4300m) ;

-          cette désorganisation patente sur les marchés, les carrefours ;

-          et ce sentiment de désespoir extrême une fois la nuit tombée : alcool, drogue, violence…

 

Mon « attirance » pour les capitales étant bien connue nous ne tardons pas à partir vers Copacabana, bourgade située sur le fameux lac Titicaca. Au programme : truite à la plancha, marche à pied sur l’île du Soleil, truite à la plancha, achat de souvenirs, truite à la plancha…

Prochaine étape ? Cuzco à l’architecture sublime, reliquat d’une époque où la réussite de l’ancienne capitale Inca brillait de mille feux et rejaillissait sur l’ensemble de l’Amérique du Sud … Cuzco c’est les églises mêlant l’art européen catholique et la résistance andine (ce qui vous donne un tableau de La Cène avec des apôtres aux traits boliviens partageant non pas le pain…mais le cuy !). Mais c’est aussi les nombreuses places d’armes, les maisons avec balcons en bois, les ruelles pavées…une ville qu’il ne faut louper sous aucun prétexte !

 

Nous poursuivons notre voyage par la Vallée Sacrée, berceau de la culture Inca. Nous nous initions à cette civilisation à travers les visites d’Ollantaytambo, Pisac, Moray avant d’atteindre le Saint Graal : le Machu Picchu.

Ce site fascine tout les visiteurs grâce à son extraordinaire histoire, son parfait état de conservation, son implantation géographique improbable et son côté mystique lorsque les nuages se lèvent.          
Personnellement, plus  que le site en lui-même, c’est l’ensemble de la vallée qui me laisse pantois. Cette civilisation Inca a été élevé à l’échelle de mythe grâce à leurs connaissances et leur richesse infinie en or (les pièces de monnaie étaient toutes en or et les mines de Potosi sont les mines d’or les plus grandes de l’histoire : elles pouvaient financer 50 plans Marshall !). Néanmoins, j’ai découvert que plus que des inventeurs, les Incas étaient des « synthétiseurs » : ils ont réussi à prendre le meilleur de l’ensemble des cultures qui les ont précédées (Tiwanacus ou Nazca pour les plus connues). Cela a donné des avancées humaines impensables jusqu’ici : recensement de la population, culture en terrasses (andenes), constructions antisismiques (et sans mortier !), laboratoires agronomique (à Moray), système de canalisations, redistribution économique, etc.

 

Continuant notre périple culturel des civilisations éteintes, nous partons pour Nazca et son ancienne culture précolombienne. Les Nazcas ont laissé l’un des mystères les plus importants recensés sur Terre : les fameuses lignes de Nazca. Il s’agit de formes géométriques d’animaux, de plusieurs dizaines de mètres de long, tracées dans le désert avec une précision et une rectilignité qui laisseraient en admiration n’importe quel architecte ! Deux grandes inconnues subsistent :

1)      Comment ont-ils réussi à tracer ces lignes alors qu’il existe un réel dénivelé et que l’on ne peut les admirer que du ciel ?

2)      A quoi servent-elles ? Ancien calendrier ? Rite religieux ?

C’est encore ébahi et intrigué (mais aussi blême et le ventre retourné…merci les coucous volants !) que nous reprenons le bus direction Ica.

 

Après 15 jours éreintants, c'est dans cet Oasis que nous nous posons pendant 3 jours afin de profiter de la piscine (nous changeons de catégorie d’hébergement !), du sandboard (surf sur les dunes de sable), et du fariente ! 

Mais les plages atlantiques de sable fin nous manquent tout de même….direction Paracas, sa réserve naturelle maritime avec ses pélicans, pingouins ou lions de mer, et…ses plages ! Malheureusement nous allons vite déchantés ! 5 mètre de large de plage boueuse et verdâtre…et qui plus est nous sommes incapables de nous éloigner à plus de 100m de WC à cause de l’eau non potable ingurgitée (on dit merci les bons conseils de Florent !).

C’est malheureusement déjà l’heure de rentrer. Direction Lima pour boire un dernier Pisco avant d’embarquer pour Buenos Aires.

 

C’est sur ce dernier pavé que se termine ma série de voyages en Amérique du Sud. Si je devais résumer ce voyage andin ce serait de la manière suivante :        

« durant vingt jours, j’ai pu admirer certains des plus beaux paysages qu’il m’a été donné de voir ; des lagunes du Sud-Lipez bolivien aux lignes de Nazca péruviennes. J'ai fait du sandboard sur les dunes d'Ica, du 4*4-taxi sur les routes pittoresques menant à La Paz, de l'escalade dans la Vallée Sacrée. J'ai mangé du cuy, bu de l'Inca Cola (« Coca Cola Inca ») ou du Pisco mais aussi de l'eau non-potable qui m'a clouée au lit pendant des jours, J’ai découvert la richesse et l’excellence des civilisations précolombiennes ; des Tiwanakus en passant par les Paracas et bien sûr les fameux Incas. J’ai été spectateur du lever du soleil sur le Salar d’Uyuni, j'ai fait de la randonnée sur l’île du Soleil au Lac Titicaca;  j’ai crapahuté dans les innombrables montées et descentes de Lima, j’ai dominé le Mont Machu Picchu.

...en soit j’ai vécu un rêve éveillé durant vingt jours... ».

 

 

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31 décembre 2011 6 31 /12 /décembre /2011 20:50

 Iguazu (59)

De retour! Après 15 jours de vadrouille en compagnie de la famille Albert me voici de retour aux affaires !

 

Avant toute chose il faut préciser le terme vadrouille… En effet on pense tout de suite à vacances farniente, balades, grasses matinées et rythme lent… et bien demandez aux aficionados de GR français ce qu’il en fût…

Entre l’ambitieux programme du voyage (Buenos Aires- Iguaçu- Salta- Mendoza- Buenos Aires), les nombreuses péripéties (retard de vol, crevaison, fermetures de Noël, etc.) et le brio de mon organisation (confusion dans les aéroports, perte des clefs d’appartements) vous avez la trame d’un voyage intense et haut en couleurs !

 

 

Ayant déjà visité la région d’Iguaçu et de Salta les émerveillements furent moindres bien que présents. Néanmoins, les divines surprises tant au niveau de la faune (condors, chacals, etc.) ; que des paysages (Taffi la vallée, Salinas Grandes, routes des Andes, etc.) ou bien des anecdotes (repas de noël sous 35°C à manger du pain sec sur le lit de l’hôtel climatisé, auberges « roots »…) furent au rendez-vous et pimentèrent l’épopée !

 

Cet ultime voyage en Argentine m’a aussi permis de prendre encore un peu plus conscience des différentes facettes de cet envoutant pays; des fossés quasi incommensurables entre Buenos Aires et la province, entre le rythme haletant des villes et la tranquillité des villages andins, entre les vastes plaines verdoyantes de Mendoza et des étendues désertiques de la bien nommée « San Augustin de la vallée fertile » ou bien au travers des gratte-ciel de Buenos Aires dominant le 42ème des 1800 bidonvilles de Buenos Aires…mais après tout c’est bien la diversité qui rend l’Argentine si attrayante !

 

Gardons le meilleur pour la fin… Ce voyage organisé par mes soins (pour le meilleur et pour le pire !) fût avant tout ma manière de remercier mes parents pour ces 5 ans de rêve que je viens de passer grâce à eux…et aussi montrer au petit frère que rien ne vaut les françaises !

 

Sur ce bonne année 2012 à tous…demain départ pour la Bolivie et le Pérou… Rendez-vous dans un mois pour l’ultime compte rendu de voyage !

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5 novembre 2011 6 05 /11 /novembre /2011 00:54

Brazil 1317…Brésil ou le pays du plaisir permanent… ce titre, en forme de pléonasme, résume bien la facette la plus connue du Brésil. 
Et il me fallut peu de temps pour en avoir la confirmation : une nuit dans la Lampa, le quartier historique de la dépravation de Rio de Janeiro, Au menu : alcool, drogue, danse, sexe, vols, musique, état second… C’est le point de rendez-vous de la jeunesse de Rio et d’ailleurs ; des milliers de personnes ; serrées les unes contre les autres ; à danser la samba jusqu’au bout de la nuit ; dans la rue, dans les discothèques, sous les ponts… Rarement ; jamais pour être franc, je n’ai ressenti une telle ambiance festive, une telle euphorie collective. C’est comme si une guerre pouvait se déclarer, l’économie s’effondrer, le ciel nous tomber sur la tête… qu’importe nous aurions continué à danser, à s’amuser, à célébrer notre chance d’être là, et à danser jusqu’à ne plus en pouvoir…dans le seul but de se sentir en vie et heureux de l’être…

Comment enchainer la description des autres facettes du Brésil sans fadeur ? Difficilement…en réalité on ne peut comparer que ce qui est comparable… Alors changeons de tout au tout…

Après Rio de Janeiro l’insouciante, je vous présente São Paulo la travailleuse : 18 à 23 millions d’habitants selon les estimations ; une ville tentaculaire aux multitudes ramifications… faisant d’elle le véritable centre névralgique du Brésil. Oublierais-je Rio de Janeiro ? Brasilia ? Non. Mais la véritable capitale, tant économique que politique du pays c’est elle ; tout est fait pour assouvir le rêve capitalistique…et sa multitude de dérives : pauvreté, exclusion, drogue…

 

C’est donc tout naturellement, que l’on en vient à analyser le principal vice de notre société capitalistique, qui atteint son paroxysme au Brésil : les écarts de richesse.      
D’un coté du ring : Rio ville de fêtes et d’insouciance avec ses échoppes de textile, ses appartements aux prix faramineux, ses hôtels luxueux ; et
São
Paulo 1ère ville mondiale en terme d’hélicoptères privés (plus rapide pour se déplacer), à la plus grande concentration de millionnaires d’un pays en développement, à la bourse la plus puissante d’Amérique du Sud…
Cette image du Brésil de Lula où la campagne d’éradication de la pauvreté est prise en exemple dans le monde entier, où les ressources naturelles abondent, où l’avenir apparait radieux… contraste avec la partie immergée de l’iceberg.           
Ces innombrables laissés pour compte vivant avec pour tout un carton sur lequel dormir ; où leur mendicité leur permet de s’acheter de la colle, la drogue du pauvre ; où les trafics de tout genre sont porteurs d’espoir d’une vie meilleure ; ces favelas où l’Etat est absent…  
J’ai toujours pensé que les exemples parlent plus que les mots. Prenez le cas de la Rocinha, la favela la plus grande d’Amérique du Sud avec ces 750 000 habitants ; véritable ville à part entière dans Rio de Janeiro. L’Etat ? Absent. La police ? Absente. Les politiques d’aide ? Absentes. L’objectif du gouvernement ? Reconquérir cette favela perchée sur les collines à travers les services basiques de construction de route, de ramassage des ordures, etc.           
L’Etat joue donc son rôle me direz-vous. Et bien non. L’Etat brésilien ne peut rien faire sans l’aval du « président » autoproclamé de la favela ; un jeune homme de 26 ans, connu et reconnu de tous, à la tête du cartel de drogue de la Rocinha. Aberration ? Je divague ?   
Quelques illustrations de mon propos :

-          la police doit demander l’autorisation aux « dirigeants » de la favela avant de venir réaliser perquisitions ou arrestations.

-          La Rocinha a ses propres lois, ce qui en fait l’un des quartiers les plus sûrs de Rio. Les péchés sont fortement réprimandés… un vol ? Une main en moins…

-          Lors de notre visite nous avons été autorisés à prendre des photos en toute quiétude… Néanmoins, par 3 fois, des hommes en motos sont venus nous voir ; un seul geste de la main, une simple parole courtoise et nous avions compris. Nous étions dans des recoins où le trafic de drogue sévissait à l’air libre.

 

Le Brésil, comme nombre de pays, est fait de contrastes, d’extrême richesse, d’extrême pauvreté, d’absence de solidarité, d’avenirs joués dès la naissance…

J’ai demandé au guide pourquoi ces jeunes des favelas décidaient de rejoindre le trafic de drogue sachant que la mort les attendait avant leurs 30 ans. Il m’a répondu : « mets toi à leur place. Ils ont fait un choix : ils préfèrent vivre 10 ans riche qu’une vie entière pauvre »…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                   

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25 octobre 2011 2 25 /10 /octobre /2011 15:01

Quebrada de Humahuaca (Punamarca (10)Me voilà de retour après une parenthèse « école buissonnière dans le Nord Ouest de l’Argentine »

L’équipe de choc ayant permis mon évasion momentanée? Adrien, le cousin, alias le baroudeur et ses deux acolytes Marie-Laure, alias maman, et Nicolas alias Jean-Claude Dusse.

L’objectif ? Découvrir les régions de Cordoba et Salta.

Le résultat? succès total de la mission mon général !

 

Détails de l’opération :

Après un trajet en bus de nuit d’une dizaine d’heures de Buenos Aires à Mendoza nous voila arrivés dans la jolie ville coloniale de Cordoba, lieu de villégiature de Marie-Laure durant son stage il y a 3 ans.

Pendant que Mademoiselle profite des retrouvailles avec ses amis nous nous décidons d’arpenter les alentours de Cordoba. (En effet notre impression sur la ville fût décevante au niveau architectural…mais en rien au niveau du rythme de vie rappelant la nonchalance andalouse !…et surtout des Cordobesas…à vous transformer n’importe quel homme en DSK !)

 

Durant 2 jours nous parcourons la campagne de Mendoza, soit en bus soit à bord de la voiture de location : une superbe Fiat uno des années 80 !

Au programme :

- Alta Gracia, son estancia Jésuite et la maison du Che

- La cumbrecita et son parcours verdoyant

- Villa General Belgrano, village allemand vivant au rythme de la bière et de la langue de Goethe.

- Le parc « Del Condorito » et ses 10kms de marche pour atteindre le point de vue sur les falaises alentours, repère des Condors.

 

A cela s’ajoutent les premières surprises/péripéties du voyage :

- Prix des visites dans le guide ne tenant pas compte de l’inflation des dernières années (parking à AR$30 au lieu de AR$6…)

- Le service aléatoire des bus nous obligeant à faire de l’autostop pour rentrer

- La venue de River Plate à Cordoba pour un match qui sera historique en terme de spectateurs…et qui nous empêchera de prendre un taxi pour la gare et ainsi louper le bus pour Salta !

 

Malgré ce léger contretemps nous arrivons, après une longue nuit de bus, à Salta. Le temps de prendre la voiture que nous avions réservé mais que leur système interne n’avait pas confirmé (ahhh l’organisation argentine…) nous partons sur la route.

La Quebrada de Humahuaca, unique route traversant les montagnes nous attend. Les paysages sont à couper le souffle, les différents tons de couleurs sont incroyables, la nature passe du semi-désertique au verdoyant puis de nouveau à l’aride en quelques kilomètres…

Ajouter à ce superbe environnement, une gastronomie riche et variée à base :

- d’empanadas de quinoas (pains fourrés) aux saveurs multiples.

- de tamales : pâte de mais fourrée de viande de vache ou porc ; le tout cuit dans une feuille de maïs avec ses condiments.

- de locro: “soupe” à base de mais, viande de bœuf, oignons, courgettes, saupoudré de condiments.

- d’humitas : pâte de mais fourrée de fromage et oignons

- et de coca : feuille, base de la cocaïne qui, grâce au pouvoir des enzymes de la salive produit des effets bénéfiques sur le corps humain : réduction de la fatigue, empêche les maux de tête en altitude…

 

On ne change pas une équipe qui gagne…les péripéties ont donc perduré :

- route bloquée à l’entrée d’un village par la population afin de protester contre l’absence d’accès à l’eau et à l’électricité…depuis 8 ans…

- l’attaque d’un maté brulant me laissant une cloque sur le pouce

 

S’en suit les Salinas Grandes, véritable désert de sel, que l’on a contourné via une piste de 60km…ce qui eut pour conséquence une voiture poussiéreuse comme rarement dans l’histoire de l’humanité. A la sortie de la piste nous découvrons une ville du désert, d’un autre temps : San Antonio de los Cobres.

Avant de revenir sur Salta nous traversons la Quebrada de las Conchas aux paysages plus verdoyants mais tout autant colorés, aux forets de cactus et à la pluie plus présente.

 

Décrire un paysage, une personne, une odeur, est réalisable (bien que non sans difficultés); mais décrire une atmosphère globale prenant tout cela en compte est impossible. Alors je n’ajouterai que deux dernières choses : le dépaysement était au rendez-vous lors de cet agréable voyage et puis je vous laisse regarder l’album photos pour mieux vous imprégner de l’ambiance!

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22 septembre 2011 4 22 /09 /septembre /2011 22:15

DSC 0114Buenos Aires et sa frénésie ambiante : ses files de bus ininterrompues, ses bruits de klaxons incessants, son capharnaüm ambiant… rien de plus normal pour un petit-fils de paysan que de vouloir fuir cette pollution sonore le temps d’un week-end : direction San Antonio de Areco.

Selon mon guide Lonely Planet (bel exemple de pub communautaire) San Antonio de Areco est un petit village au calme certain situé à 2h au Sud de Buenos Aires et première étape vers la pampa argentine…

Bref parfaite excursion (sur le papier) pour couper, le temps d’une journée, avec le rythme trépident de la capitale. Après un départ aux aurores et 2h de bus nous voilà arrivés à la gare routière via la seule route goudronnée de la ville…que dis-je du gros bourg. Dépaysement total en vue…

Nous avons décidé de passer la journée dans une estancia ; l’équivalent d’une ferme à l’argentine : grande propriété entourée de terres à perte de vue où le cheval est l’animal roi par excellence…

A peine arrivés un petit déjeuner nous attend : empanadas (pâte fourrée à la viande, au fromage, aux légumes et cuite au four ou à la poêle), chocolat chaud/thé, assortiment de fromage et jambon…

S’en suit une cabalgada (balade à cheval) à travers les champs de la propriété. Parfait pour humer l’air frais malgré des paysages un peu tristounets et décevants…ce qui n’empêche pas de percevoir un début de courbatures au postérieur ! Après cet «éreintant effort», l’asado (Barbecue) est le bienvenu ! Saucisses, côtes, boudins sur lit de chumichurri (sauce piquante à base d’oignons et herbes) sont au programme…Accompagnés cela d’un grand soleil et du rythme trépident des musiciens et chanteurs et vous ne regretterez pas votre effort matinal !

S’en suit l’obligation d’une pause digestive à admirer les jeux équestres traditionnels ou l’agilité des cavaliers qui, lancés au triple galop, doivent attraper une bague en passant leur épingle dedans…

Et nous voila repartis pour une seconde balade à cheval ou en calèche…avant un almuerzo, sorte de 4h hispanophone, permettant de repérer les boulimiques qui ont encore une place pour les différentes tartes, confitures ou alfajores (biscuit sucré fait à partir de chapelure et garni de confiture ou « dulce de leche » ; mélange de lait et sucre… soit l’équivalent nutritif local du beurre de cacahuète) à disposition.

Après 2h de sieste dans le bus nous voilà de retour à Buenos Aires les batteries rechargées, la tête vidée et le ventre plein plus que de raison…elle n’est pas belle la vie ?

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22 septembre 2011 4 22 /09 /septembre /2011 06:50

Me voila de retour après 5 jours dans le Nord de l’Argentine ;  dans la région d’Iguazu et des missions Jésuites de Posadas.         
Avant de vous raconter cette expérience un petit cours de géographie. Buenos Aires-Iguazu : 1300 km vers le nord ! D’Iguazu 250 km pour les missions Jésuites…. Au niveau logistique cela veut dire 18h en bus semi-couchette avec repas inclus et films à gogo !!Et de même au retour bien entendu !

A peine arrivé à notre hôtel, déjà reparti vers les chutes d’eau d’Iguazu coté brésilien…ah oui une petite précision s’impose : les chutes d’Iguazu forment la frontière entre l’Argentine, le Brésil et le Paraguay via le fleuve Paraná.

Les circonstances de voyage ne font que grandir notre excitation! En effet, étant passé par une agence organisant des voyages nous avons été emmené en navette jusqu’aux chutes…dans le même bus que 8 autres groupes…aussi les 30km furent parcourus en 2h…ne parlons pas du retour où, du à une inattention de la guide nous avons dû patienter 2h au poste des douanes… pour résumer : 2h de visite pour 5h plus ou moins de voyage… tout cela pour quoi ?

Pour voir un spectacle grandiose, un bruit assourdissant, une humidité suffocante et des chutes à perte de vue sur 2,5 km … Imaginez vous à la sortie d’un petit chemin dans la jungle tomber nez à nez avec des chutes de plus de 90m de haut tombant dans le vide avec une violence extraordinaire : 2,5 millions de m3 à la seconde…le seul hic à ce paradis? Un orage qui augmente l’impression d’être au fin fond de la jungle…mais qui vous gâche vos photos !
Ah bon, je fais la fine bouche ?
Le jour suivant ne m’en laissera pas la possibilité…

En effet après avoir ressenti et vu les chutes du côté brésilien, nous « touchons » les chutes du côté argentin sous un soleil de plomb. Résultat : le chant des oiseaux et les arcs-en-ciel nous accompagnent dans ces paysages idylliques. Durant 6h nous allons parcourir les chutes à travers des chemins de terre et des passerelles suspendues. Un sentiment de liberté, d’apaisement total, du pur bonheur tout simplement nous envahit… Quel autre sentiment pourrait-t-on ressentir devant ce tour de force de la nature ?
Dans ce paradis nous allons gouter au fruit défendu…en s’offrant un parcours de 12 minutes dans un bateau aux moteurs puissants au pied des chutes : la puissance de notre mère nature n’en fût que plus impressionnante.

Après un tel spectacle notre visite des missions Jésuites de Posadas ne pouvait être qu’un peu décevante bien que réellement intéressante. En effet le modèle social que voulurent implanter les moines jésuites puis bénédictins est édifiant. L’idée était de convertir les indiens Guaranis au mode de vie occidental. Comment faire pour que cela perdure dans le temps ? Ne pas l’imposer par la force mais donner aux indiens l’envie de suivre ce modèle. Comment ?

-       En mixant les deux cultures : respect de la culture guarani dans les grandes lignes mais obligations de suivre les règles occidentales pour ce qui est de la religion et de la monogamie

-       En améliorant leur conditions de vie : protection, travail, connaissances et techniques occidentales, santé…

-       En permettant aux indiens d’être autonomes (2 moines pour 5000 indiens dans la mission de Posadas)

-       En introduisant un nouveau modèle social utopique : partage équitable des revenus, décision unanime pour la part de récolte vendue ou stockée.

La réussite fût presque totale durant 150 ans jusqu’à ce que leur succès mène à leur perte. La Couronne d’Espagne pris peur et interdit les précurseurs d’une idée du communisme.       ..

 

PS : Après cette brève mais intense escapade me voilà de retour à Buenos Aires pour 15 jours studieux avant les exams. Autant dire que les articles risquent de se faire rares…Ou alors ils seront signe de pauses nombreuses et donc de travail intense ! A vous de l’interpréter à votre manière ! DSC 0477

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6 septembre 2011 2 06 /09 /septembre /2011 16:01

UruguayUruguay 478

Ce week-end: destination l’Uruguay. Quoi l’Uruguay le temps d’un week-end? Ah ces jeunes   ils veulent tout faire le plus rapidement possible…

En réalité il suffit de traverser le Rio de la Plata en ferry depuis Buenos Aires jusqu’à Colonia pour y être ! Soit, suivant les ferries, entre 1h et 3h de traversée.

Après un départ mouvementé (1h de sommeil, un sac bouclé en 1min30s exactement, un bus pris à moitié débraillé) nous voilà dans le ferry à roupiller.

Avec un repos réparateur nous débarquons à Colonia, jolie ville coloniale, sous un soleil annonciateur d’une belle journée. La ville est d’un calme étonnant comme encore endormie dans son riche passé. Les maisons aux couleurs claires, les rues pavées et étroites se rejoignant sur de paisibles places donnent un vrai cachet à cette bourgade. Et que dire du remblai, où mouillent les bateaux de pêche, halte idéale pour un Porteno fatigué du rythme infernal de Buenos Aires.
Le seul bémol ternissant cette journée parfaite ? Le pire restaurant testé en Amérique du Sud servant une salade chaude à base de poulet, fromage, pommes…et céleri ! Infâme !

S’en suit un voyage en bus jusqu’à Montevideo où nous attend une auberge de jeunesse venant à peine d’ouvrir. Le personnel est aux petits soins et nous indique les bons coins pour sortir. Après un repas copieux (1,5 kg de pâtes bolognaise…pour 6 !) nous voilà dans le quartier branché de la ville pour une nuit endiablée ! (Hum petite précision quand je parle d’un quartier c’est en réalité 2 rues…).
Un concert en terrasse suivi d’un bar dansant où, contrairement à la France, le public danse avec un talent certain une danse typique uruguayenne…
Après une courte nuit, nous voici repartis vers de nouvelles aventures…sous le grondement du tonnerre. Surprise en ce dimanche matin la ville est déserte…il en sera de même à midi, dans l’après-midi, durant l’orage ou l’éclaircie… De mémoire, je n’ai jamais eu une telle impression de ville fantôme…et dire que l’on parle de la capitale.
De cette grosse déception sous un gros orage printanier, la seule éclaircie provient de notre restaurant typique dans le port…dans un hangar nous voici à déguster, entourés de remises et dans un capharnaüm impressionnant, espadons et merlan à la plancha accompagnés des délicieuses sauces…
Le temps de digérer et nous voici déjà dans le bateau du retour pour un nouveau sommeil récupérateur…la boucle est bouclée !

Posts scriptum :

-          L’Uruguay est à l’ombre de ses deux imposants voisins, le Brésil et l’Argentine, et cela s’en ressent… La jalousie (rancœur ?) est présente dans leurs paroles…

-           Et cela est bien naturel ! La différence de développement économique est flagrante entre Montevideo et Buenos Aires ! De plus, la crise ne semble pas les avoir épargnés au vue des phénomènes récents décrits dans les journaux : chômage, exode, insécurité…

-          Mais ils restent fiers et unis...surtout derrière leur équipe de football championne de la Copa América il y a 1 mois….à Buenos Aires !

-          1 euro = 6 pesos argentin = 24 pesos uruguayen

-          La religion, ou le rigorisme c’est au choix, est très présent : magazines pornographiques cachés dans les kiosques, campagne anti-tabac très « trash »

-      l'album photo est disponible dans la partie droite du blog!

 

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Présentation

  • : L'Argentine par Alexander Supertramp
  • : Une initiation au voyage...voila le but de ce blog. Vous donnez envie de voyager, de découvrir l'Amérique du Sud au travers de mes articles et de mes photos. Alors j'espère que mon souhait se réalisera à travers mes articles édulcorés ...bon voyage!
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